Entretien avec Virginie Douay, Directrice artistique digitale freelance

twitterlinkedin

Virginie Douay

Diplômée des Arts Déco en 2003, Virginie est directrice artistique digitale. Exerçant en freelance, puis en agence pendant plusieurs années, elle est revenue depuis peu à ses premières amours : le travail en freelance.

Le futur des contenus vu par un œil artistique !

 

 

 

Quel navigateur digital êtes-vous ? Citez-nous les sites sur lesquels vous vous plaisez à naviguer…

Beaucoup de sites de veille graphique : les grands classiques comme Behanceawwwards ou Fubiz, mais aussi les petits derniers, très bien faits : Panda et WOW. Mais finalement, mon préféré reste Pinterest sur lequel je passe beaucoup de temps, passant d’une inspiration à une autre et découvrant des portfolios ou des blogs…

Pour le contenu, je jette un œil à Golem13Medium et TEDx.

Et pour le « wtf », Brain Magazine et Tumblr.

 

La dernière sirène (campagne) qui vous a interpellée ?

Récemment la marque américaine de fast food Wendy’s a trouvé une manière plutôt sympa d’engager ses fans : elle a réalisé quelques clips pour des « love songs » à la gloire de ses burgers. Et les paroles proviennent des tweets de leurs fans, avec un hashtag créé spécialement pour l’occasion : #PretzelLoveSongs. De quoi faire un bon buzz viral !

J’ai aussi adoré la vidéo virale de Cheerios ! Et celle de Hello Flo, qui est à mourir de rire !

En pur digital, la dernière campagne vraiment forte dont je me souviens est celle de l’agence Grouek, un studio que j’aime beaucoup, pour le site sortieenmer.com.

 

Contre quel(s) courant(s) résistez-vous ?

Contre la tendance « réseaux sociaux » à tout prix.  Quand une marque n’a rien à dire, il vaut mieux qu’elle ne s’exprime pas plutôt que de tweeter des contenus inintéressants. Par contre, être présent sur les réseaux sociaux dans une réelle optique d’interaction avec ses clients, ça c’est nécessaire.

À mon sens, trop de pub tue la pub, et les contenus des marques sur Facebook sont généralement super pauvres. C’est contre-productif.

C’est aussi dû à l’idée que tout doit aller vite, or pour créer un contenu riche et intelligent, il n’y a pas de secret, il faut du temps et de la matière… Je pense qu’il vaut mieux faire quelques bonnes campagnes, qu’être présent partout, tout le temps.

 

A l’inverse, par quel vent digital vous laisseriez-vous volontiers porter ?

Celui qui amène tout internaute à participer à un projet, à s’engager et à s’impliquer. J’aime particulièrement le phénomène de « meme » qui consiste à s’approprier quelque chose en le détournant. J’aime l’idée de « cadavre exquis », de création commune. Que ce soit côté web ou appli, le terrain est immense dans cette direction.

 

2025, Odyssée des contenus ! À quoi ressembleront-ils dans 10 ans ?

Je pense que la tendance minimale va durer, pour accéder plus rapidement à l’information pure, au contenu, comme le flat design par exemple. Tout sera dans l’interface.

 

Votre job « next génération » : ce qui va révolutionner votre métier dans les prochaines années ?

Ce serait plutôt au niveau des logiciels, pour faciliter le travail des designers. Je pense à Sketch notamment, qui remplacera sûrement Photoshop pour tout ce qui est web et mobile.

 

Votre Nord, votre conviction… en matière de communication digitale ?

Le web offre aux marques la possiblité de s’exprimer beaucoup plus librement, car le public  est plus jeune et de plus en plus habitué aux contenus décalés. En plus, le digital leur permet une réactivité plus grande, rien n’est gravé dans le marbre. Elles peuvent donc oser davantage !

 

Qu’est-ce qui vous inspire dans votre travail ?

J’aime les casse-tête, les choses bien pensées d’un point de vue utilisateur. C’est la raison pour laquelle je m’oriente de plus en plus vers les applications mobile et tablette. J’aime quand le beau sert à quelque chose.

 

Le site web de Virginie, c’est par ici !

Article publié par Albane Dupety, consultante Digital chez Soyuz. 
empty